La mode et le luxe

C’est un vieux courrier international qui le dit : il y a des pays qui comptent pour la Mode. Je me pose la question : est-ce toujours vrai ? La mode est-elle toujours le fruit de quelques créateurs, occidentaux pour la plupart ?

Car la mode est mondialiste et démocratique et tout le monde aujourd’hui veut s’exprimer. L’image que l’on se fait de soi et des autres passent par l’apparence et donc le vêtement accompagné de ses accessoires.

Cependant, il semble que la mode dont il est question est  celle qu’entraîne l’industrie de luxe qui semble encore et toujours donner le ton, dont celle de la Haute couture de la vieille Europe qui continue bon gré mal gré à s’exporter, ou tout au moins l’idée que l’on s’en fait, mais pour combien de temps ?

Une remarque tristoune :  : la possibilité technique de commercialiser les tendances prime sur le talent des créateurs.

Seconde remarque tristoune : les produits de luxe finissent par se délocaliser comme les autres. Plus qu’un savoir faire, c’est maintenant la magie de la marque qui opère, portée par une publicité de plus en plus présente à laquelle se sont ajoutés « les influenceurs ». Nous ne sommes plus là dans la logique traditionnelle de la haute couture qui s’appuyait sur certains critères artisanaux : «  travail réalisé à la main dans les ateliers de la maison, peu d’ateliers, nombre restreint d’employés très qualifiés et spécialisés, Caractère unique de pièces sur-mesure, deux défilés dans le calendrier de la haute couture chaque année1, nombre de passages par défilé (au moins vingt-cinq), utilisation d’une certaine surface de tissu. » (à partir de wikipedia)

Et pourtant, en tête d’article, voici une robe de Dior 2017 conçue et fabriquée selon ces directives pour Nicole Kidman qui la porta au Festival de Cannes : l’image est copiée à partir du site de Vogue, la revue américaine dont on dit qu’elle est celle qui mène la danse des tendances mode, grâce à sa rédactrice en chef, Anna Wintour.

La robe entièrement façonnée et brodée main a nécessité, nous dit-on, 1000 heures de travail.

En ce qui concerne l’industrie du luxe et de l’ostentatoire, on peut s’informer sur « le journal du luxe » qui ne parle pas que de mode mais d’un peu de tout ce qui se consomme qui pourrait mériter cette qualification de « luxueux ».

Mais Qu’est-ce que le luxe ?

Je dirais que c’est le qualificatif d’un produit rare, précieux, que tout le monde ne peut pas obtenir car le luxe est forcément hors de prix, il permet de se démarquer, de montrer que l’on n’est pas n’importe qui, que l’on possède l’argent et le pouvoir et que l’on n’a pas peur de le montrer. Par définition, le luxe me paraît tout à fait lié à ce qui est ostentatoire.

De là, à penser que, paradoxalement, chacun de nous veut aujourd’hui mettre un peu de luxe dans sa vie, et qu’une marque, une façon d’être et de se vêtir est encore l’un des moyens les plus simples d’y parvenir…

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